Le scandale des barillets d’allumage défectueux de GM a provoqué 124 morts avant qu’on apporte une solution définitive; les pneus Firestone qui explosaient sous les camions Ford ont provoqué 271 décès avant qu’on arrête de nier l’évidence; les réservoirs d’essence latéraux de GM ont été la cause de 100 à 400 morts; on compte encore le nombre de victimes reliées au scandale des « pédales à gaz » coincées de Toyota… Chez Volkswagen, on parle d’un nombre minimum d’une soixantaine de décès reliés à sa tricherie diesel. Et pour seule réponse, après avoir nié les faits, cherché des coupables, révélé la fraude miette par miette, on nous annonce une nouvelle campagne de marketing pour faire oublier le passé et relancer la marque. Décidément !…
Le secteur automobile semble souffrir d’un mal assez répandu et qu’on cherche justement à corriger au Québec avec le projet de loi 87, portant sur la protection des « sonneurs d’alarme », et que le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, voudrait étendre aux municipalités et au secteur privé. Au lieu d’encourager ses employés et de faire valoir les sonneurs d’alarme, le secteur automobile semble réprimer tous ceux qui osent lever la main pour signaler un problème qu’ils ont identifié. Ou encore, puisque trop d’organisations cherchent des coupables au lieu de solutions aux problèmes identifiés, les employés qui identifient un problème chercheront à le régler eux-mêmes, jusqu’à ce que le problème leur échappe et devienne trop gros avant d’en aviser leur supérieur. Victimes de leurs prouesses d’apprentis sorciers, ils font en sorte que le génie sorte de la bouteille sans qu’on sache comment l’y faire rentrer.
Un plan de gestion des risques nous servira à identifier les problèmes potentiels et à se doter d’un plan de match pour les atténuer, sinon les éliminer. Il est important d’impliquer les employés de l’entreprise dans ce processus car ils connaissent leur entreprise et ses opérations mieux que quiconque. Mais on doit aussi les encourager à signaler à leur supérieur tout problème, même ceux qui n’ont pas été identifiés dans le plan de gestion des risques et ce, le plus rapidement possible dès qu’ils l’ont constaté. On doit encourager ces réaction et non les réprimer.
Des dizaines de morts attribuables au scandale Volkswagen?
La marque abandonne son slogan publicitaire son slogan publicitaire « Das Auto »